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Le café en Colombie, une histoire mouvementée

Le café en Colombie, une histoire mouvementée

Comme vous le savez, au mois de décembre nous nous rendons en Colombie afin de visiter des plantations de café et de découvrir ce pays pionnier en matière de café. Mais pour mieux profiter du voyage qui s’annonce, remonter un peu dans le temps peut s’avérer très instructif !

Les premiers pas

La toute première introduction du café en Colombie est souvent attribuée aux Jésuites, en 1723. Les prêtres Jésuites auraient d’ailleurs ramené les graines de caféier du Venezuela. Bien que des traces de culture d’un caféier à proprement parler nous amènent en 1732, toujours par les Jésuites, la culture commerciale du café ne s’est pas développée avant la fin du 18e siècle.

Mais c’est au 19e que le café a commencé à prendre son envol en Colombie, notamment après l’indépendance acquise aux dépens de l’Espagne en 1810. Ainsi, entre 1850 et 1880, la production de café aurait augmenté de 9900%, passant de 1000 sacs par année à plus de 100 000.

Finalement, en 1912 c’est 50% des exportations colombiennes qui étaient constitués de café, et en 1930 la Colombie atteignait le plateau des 3 millions de sacs exportés, en faisant ainsi le producteur de plus de 10% du marché mondial du café.

José Gumilla

José Gumilla, prêtre Jésuite

Développement et maturité de la caféiculture en Colombie

De 1910 jusqu’à la fin de la 2e guerre mondiale, la Colombie connait un fort développement de la caféiculture. À la moitié de cette période, on estime que la culture du café fait vitre près d’un tiers de la population totale, de près ou de loin. C’est d’ailleurs en 1927 qu’est créée la FNC, la Fédération nationale des Caféiculteurs de Colombie. Nous reviendrons sur la Fedecafé dans un autre blogue, mais il faut savoir qu’elle participa et participe encore activement au développement général du pays. Malheureusement, bien que le café soit bénéfique pour le pays, la Colombie se laisse doucement glisser vers la pente dangereuse de la dépendance à ce secteur économique. L’Âge d’or semble se terminer en 1948, lorsque la Guerre civile éclate.

 

"Las Chapoleras" par les frères Rodriguez

1950 à nos jours, un secteur en dent de scie

Durant cette période le développement de la caféiculture ne cesse d’alterner haut et bas en Colombie. Après avoir été ralentie pendant près de 30 ans jusqu’au milieu des années 70, la croissance reprend notamment grâce aux difficultés éprouvées par le concurrent brésilien. Le gel ayant décimé les récoltes brésiliennes, les acheteurs et consommateurs se tournent vers la Colombie, lui permettant de regagner des parts dans le marché mondial. Les avancées technologiques permettent également de mieux cultiver et dans les années 80 les exportations repartent de l’avant, triplant les revenus par rapport aux années 70.

L’embelli ne dure pas et la crise s’installe de nouveau depuis 1990. Le café s’échange désormais en bourse et donne lieu à la spéculation à grande échelle. Les cours du café baissent tellement que les caféiculteurs se mettent en grève.  Ceci amène la Colombie à perdre son rang de 2e producteur mondial au profit du Viet Nam. Finalement, depuis 2008 c’est la maladie de la rouille qui fait chuter la production du pays. Néanmoins, les impacts à l’échelle du pays sont moindres : le café n’est plus le produit phare de la Colombie et le bien-être du pays en dépend beaucoup moins. Qui a pris sa place ? Le pétrole.

 

Sources 

Has Bean Coffee (2015). https://www.hasbean.co.uk/blogs/articles/10073877-colombia

James Hoffmann (2014). The World Atlas of Coffee  

Par Anónimo (siglo XVIII) — Hernández Caballero, Serafín (Editor). (1998): Gran Enciclopedia de Venezuela. Editorial Globe, C.A. Caracas. 10 volúmenes. ISBN 980-6427-00-9 ISBN 980-6427-10-6, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=23391355

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