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À la recherche du meilleur café

À la recherche du meilleur café

Suite au décès tragique d’Anthony Bourdain en 2018, j’ai voulu relire celui que je considère comme l’un des meilleurs raconteurs de mon époque. En discutant de ma lecture avec un ami, j’ai réalisé qu’il existe peu de ses textes traduits en français - j’avoue que c’est toute une job de traduction. En le lisant, on peut imaginer l’entendre avec sa narration authentique et sans détour.

Je m’ennuie déjà : je ne suis pas un fan fini de beaucoup d’artistes, mais honnêtement, Bourdain m’a toujours encouragé et influencé à voir les cultures différemment et à m’intéresser à l’histoire derrière les traditions culinaires. En lisant son livre « A Cook’s Tour », j’ai trouvé dans ces lignes une réflexion que je partage souvent aux gens qui nous demandent « Quel est le meilleur café au monde? ». J’ai donc pris la liberté de traduire une section du livre et de transposer ma réflexion sur le domaine du café...

À la recherche du plat parfait

Évidemment, je savais déjà que le meilleur repas au monde, le plat parfait, est rarement le plus sophistiqué et le plus cher. Je sais très bien que des facteurs autres que la technique ou les ingrédients rares ont un impact puissant dans l’exercice de créer de la magie à table. Le contexte et la mémoire jouent des rôles dans le grand repas d’une vie. Qu’on se le dise, tu manges un plat simple cuit sur le grill à l’ombre d’un palmier, avec du sable entre les orteils, une musique de samba qui joue au loin, des vagues qui se fracassent sur la rive à quelques pas, le vent qui te chatouille la nuque et, en regardant les bouteilles de Red Stripe alignées, tu croises le regard de ta douce et tu réalises que tu vas bientôt faire une partie de jambes en l’air dans de beaux draps d’hôtel propres. Alors, la cuisse de poulet toute simple, cuite sur le grill goûte pas mal meilleure.  

Petite réflexion… « Tu seras exécuté sur la chaise électrique demain matin. Qu’est-ce que tu manges? » Les réponses sont toujours les plus simples.

Extrait du livre « A Cook’s Tour in Search of the Perfect World » (pages 6-7).  

Est-ce que notre café est le meilleur au monde? Non. Est-ce que le meilleur café que j’ai bu était un Éthiopien naturel, infusé dans les règles de l’art avec un ratio 1-16 à 94 degrés d’un café frais? Non. (Même si j’adore ça…) Mais est-ce que notre café pourrait vous accompagner dans l’un de ces moments pour être un jour la meilleure tasse de votre vie? On le souhaite. D’ailleurs, quelle a été la meilleure tasse de café de votre vie?

M. Fabi

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4 commentaires

  • Mon meilleur café était à Leamington, Ont où un Portuguais tenais un petit café.
    Le même goût (obsédant) retrouvé, une dizaine d’années plus tard, dans un resto de Montréal (Pasta Encore) qui n’a pas duré longtemps :( (??)
    Depuis on est allé un couple de fois en Italie :) :) Depuis je recherche un goût particulier, que je ne retrouve nulle part autour. Il y a de très bons cafés en ville. Mais pas ce que je cherche.
    on ne baisse pas les bras..
    Mêmes grains, machine “semblable” … Eau différente? On lâche pas…

    Jean-Luc
  • Le café Faro est parmi les cafés de haute gamme que nous apprécions et nous pouvons l’offrir à nos invités en sachant qu’il sera toujours apprécié.

    Danielle
  • Mon meilleur café, en France après avoir picolé. En 1985 j’ai fait un voyage de cinq semaines à vélo en France sur les routes communales. J’allais la bas entre autre pour le vin, le fromage, le patrimoine bâti et visiter des champignonieres. Avant ce périple de 2500 km, je ne buvais point de café. Après, tout ça j’avait bien changé! Une bouteille de vin acheté à tout les deux jours intercaler avec l’achat d’un camembert aussi, à tout les deux jours que j’achetais à l’odeur car je ne connaissais pas ces fromages régionaux. L’autre constance, qui m’a surpris de toute évidence. Chaque village traversé, un arrêt à la place central pour savourer un café. Une journée de vélo, cinq six villages traversé, allé hop, cinq six cafés. C’était des moments à savourer l’instant présent, un voyage de contentements. Une rencontre inusitée, un café en particulier que je vais vous raconter. Á vélo de Lacanau vers Bordeaux, je m’informe à un français croisé au hasard s’il y a un camping dans le coin. Il me dit qu’y en a pas et m’invite, en me donnant son adresse, à le rejoindre chez lui dans une heure. Je m’y pointe, on sympathise, on picole un peu, le gars est cuisinier alors arrive le festin préparé par lui et le bon vin, tu Yumy! Après le souper, à jaser y me dit bien aimer le Québec pour y avoir travaillé à la Baie James dans l’année 1976 et qu’il a même assisté à notre grosse fête sur le Mont Royal, t’sé, une fois cinq qu’il croît se souvenir. Ben là, c’est là que ça se passe, MON MEILEUR CAFÉ SAVOURÉ. J’y dit que j’y était aussi. Le gars y me dit « Attend » y se lève pis y disparaît pour un moment puis y revient avec le journal de Montréal du 24 juin 1976. Imagine la scène, je suis en présence d’un français, d’un inconnu et on se bidonne à se raconter des souvenirs de la fête de la Saint Jean avec Vigneault, Charlebois, Léveillé, Deschamps, Ferland et nos faits saillants. Un café plein de gratitudes à la vie pour ce partage de merveilleux.
    Yves Lafond

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