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Le café, fragile face aux maladies

Le café, fragile face aux maladies

Dans le cadre de notre voyage en Colombie qui approche à grands pas, nous voulions vous parler d’un sujet assez préoccupant concernant le café que nous consommons tous les jours. En effet, comme la plupart des plantes, le café est constamment menacé par différentes maladies qui, avec le réchauffement climatique et la mondialisation, sont de plus en plus dévastatrices.

La rouille

La rouille est connue depuis des dizaines d’années, et elle a déjà fait des ravages à travers le monde. La rouille est causée par un petit champignon qui vient s’attaquer aux feuilles du caféier, les teintant d’une couleur orangée, d’où son nom. Conséquence? La totalité des feuilles de l’arbre peut être détruite, empêchant alors la production du fruit et donc du café.

Vous vous demandez pourquoi les Britanniques ne boivent principalement que du thé ? Et bien c’est en partie à cause d’une épidémie de rouille qui a frappé le Ceylan, actuel Sri Lanka et ancienne colonie britannique. La totalité de la culture du café a dû être abandonnée, coupant ainsi tout approvisionnement de la part des Britanniques qui se sont alors tournés vers le thé.

La rouille est apparue pour la première fois en Amérique Centrale en 1976 et depuis, elle a déjà sévi dans plusieurs pays, et notamment en Colombie depuis 2008. Plusieurs facteurs viennent favoriser son développement :

  • Les fortes chaleurs observées depuis quelques années permettent à la maladie de survivre et sévir même à haute altitude.
  • Les vents aident à la prolifération du champignon sur de grandes distances.
  • L’ombrage des plantations est a considéré. Les parcelles en plein soleil sont plus susceptibles de développer la maladie contrairement à celle bénéficiant d’ombre.
  • Il ne faut pas exclure la possibilité que la maladie ait évolué au fil du temps, la rendant plus résistante et agressive.

Le scolyte du caféier

Le scolyte est une autre menace à la production du café, et non des moindres. Ce petit insecte (2 mm) d’origine africaine est maintenant présent dans tous les pays producteurs de café du monde, et ce sont les pays d’Amérique qui y sont le plus sensible. Il s’attaque directement au fruit du café et y passe la quasi-totalité de sa vie. Il y creuse des petites galeries, favorisant ainsi l’entrée d’autre maladie, et s’y reproduit même à grande échelle. Conséquence? Le grain se détériore, perds ses arômes et les fruits chutent de l’arbre avant d’avoir muris. Le problème avec le scolyte est qu’il est intimement lié au réchauffement climatique : plus il fait chaud, plus son cycle de vie va se raccourcir, le forçant à se reproduire de plus en plus.

 

Lutter contre les maladies

Il existe plusieurs façons de combattre les maladies. Le traitement chimique en est une évidemment, notamment grâce aux insecticides pour combattre le scolyte. Mais la maladie s’adapte et ceux-ci semblent faire de moins en moins d’effet. Certains insecticides biologiques

sont également utilisés : introduire dans les cultures une bactérie toxique pour l’insecte pour ainsi l’éliminer sans altérer le café.

Nous en avons déjà un peu parlé au cours d’un blogue précédent, la Colombie dispose d’un avantage dans la lutte contre les maladies du café : le Cenicafé.

Cet organe de la Fedecafé est en place depuis 1938 et son but est de développer les connaissances et de nouvelle technologie dans le monde du café. 38 000 spécimens de café différent sont conservés au Cenicafé et sont étudiés afin de combattre les maladies. Ainsi, au début des années 2000 une toute nouvelle variété de café est créée par le Cenicafé, le Castillo. Obtenu grâce a des années de croisement génétique et de test, celui-ci est plus productif, et surtout plus résistant à la rouille. Sa culture est lancée en 2005, mais en 2011, année de la plus grosse épidémie de rouille en Colombie, seulement 25 % des caféiers du pays étaient composés de cette variété. En effet, il faut plus de 5 ans pour qu’un caféier puisse avoir un rendement optimal, retardant ainsi son introduction dans les plantations.

L’avenir du café reste menacé. Les maladies s’adaptent, deviennent plus résistantes et se propagent plus vite. Le Castillo commence déjà à faillir à sa tâche, la rouille parvenant à se développer sur les caféiers de cette variété. La recherche avance, mais il faudra également modifier les comportements d’agriculture (ombrage, gestion de la fertilisation, abandon de produits chimiques) afin de sauver les récoltes et pouvoir continuer à profiter de notre tasse de café.

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1 commentaire

  • Très instructif, information claire, réveillant l’attachement à la santé humanitaire… Merci

    Donald Soucy

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