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Le caféier: l'état actuel et le futur de la plante

Le caféier: l'état actuel et le futur de la plante

Pas de surprise : les caféiers sont en péril et la production mondiale de café est largement dépassée par la demande depuis quelques années. Ce statut fut officiellement annoncé en 2015 lors du premier Forum mondial des pays producteurs de café, tenu à Medellín en Colombie.

Le café ne sera pas épargné par les changements climatiques et la hausse de nos thermomètres puisqu’il est sensible aux moindres variations de température. Si la tendance au réchauffement se maintient, c’est plus de la moitié des terres cultivables du monde qui seront réduites d’ici 2050. Depuis 3 ans, la production de café ne fournit pas la demande, nous survivons tous grâce aux surplus des productions de 2015 et 2016. Depuis 2012, une croissance de la consommation de cette boisson connait une hausse de plus de 1,3 % chaque année. La consommation mondiale de café est en croissance et représente 255KG de café à la seconde, soit 9,4 millions de tonnes de café annuellement (donc, 134 millions de poches de café de 60KG!). De plus, 2,5 milliards de personnes en consomment tous les jours.

Plantation café brésil

Il faut savoir que le café que vous prisez tous, l’arabica, nécessite un environnement ombragé, frais, que l’on retrouve en sol montagneux pour un développement optimal. Des températures trop chaudes nuisent au développement aromatique de l’espèce et à la production de ses sucres et acides aminés. Le problème, c’est qu’avec les hausses de température, ces plants doivent monter pour survivre et obtenir cet environnement, ce qui a pour effet de réduire la surface disponible à leur culture. Les cafés cultivés à plus haute altitude, eux, offrent des cafés souvent plus fruités, de grands crus, communément nommés dans le métier! Ainsi, des cafés jadis de grandes renommées en matière de spécialité devront quitter certaines régions pour laisser place à l’arabica… alors bye bye à certains des plus riches terroirs du monde!

Le marché n’aura d’autre choix que de s’ajuster et cette impasse devra passer par deux solutions : l’adaptation et l’atténuation des impacts climatiques. On parle ici de réduction des gaz à effet de serre (of course!) et de changement au niveau des sites de caféiculture.

  1. L’hybridation

C’est ici qu’intervient la World Coffee Research (WCR) que j’ai eu l’immense privilège de visiter dans une de ces installations au Salvador, à deux reprises. Leur solution et leur quête sont complexes : il leur faut construire une toute nouvelle génération de variété de cafés, plus résistante, plus acclimatée : les hybrides F1.

Qu’est-ce qu’un hybride F1?

Ils sont des variétés créées par croisements génétiques issus de différents « parents ».D’un côté, on choisit une plante tenace et de l’autre, une plante plus sauvage, indigène, aux arômes riches et complexes. Ces espèces devront prioritairement combiner des facultés organiques visant une grande résistance aux maladies, une production accrue par caféier, des traits de résistance aux variations climatiques et bien entendu, le profil de la meilleure tasse  café qui soit. Pas petit le défi!

Nursery café

Dans l’heure actuelle, quelque 50 nouveaux croisements sont testés dans les hubs de la WCR. Les recherchistes qui y travaillent criblent le climat prévalant dans de nombreuses plantations dans le monde et ils travaillent à définir les 5 principaux climats de la culture du café. Ils testeront par la suite 35 variétés ayant présenté les plus importants signes de performance, et ce, dans 23 pays différents. Par la suite, ils analyseront leur interaction avec l’environnement pour mieux comprendre pourquoi et comment ils s’adaptent à certaines conditions extrêmes ou dérogeant de leurs conditions habituelles.

  1. La protection de l’environnement

Ces nouveautés végétales ne feront aucun sens demain ou dans un avenir rapproché si rien n’est fait pour protéger l’environnement dans lequel se développent les caféiers. 

L’une des solutions les plus en vue résiderait dans l’agroforesterie (mode d’exploitation des terres agricoles des arbres et présentant plusieurs avantages en ce qui a trait la protection des sols). On veut faire en sorte que les plus grands caféiers du monde retournent à leur terroir d’origine, dans des zones humides à l’ombre des forêts. Depuis de nombreuses années, l’homme a fait l’erreur de cultiver le caféier en plein soleil pour des raisons de rendements à court terme. Ce mode intensif stresse les plants,la compensation en engrais arrive à échéance pour ce type de culture. D’ici 2050, les zones d’Amérique latine dédiées au café pourraient être réduites de près de 60% si rien n’est fait. La catastrophe est à nos portes. La demande qui croît, l’offre qui s’amenuise… y’a pas de secret : ta tasse à café se fera rare bien vite.

Valérie Verhoef

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1 commentaire

  • Les grands producteurs (americains)qui exploite les terres et leurs habitants existent-ils encore?Si oui,il faut les déloger au plus vite,ou les tuer en refusant d’acheter leur production.
    Merci d’avoir publié cet article.

    Georges Cloutier

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